Toucher, c’est guérir


Une petite tape dans le dos en guise de félicitations, une étreinte affectueuse, une franche poignée de mains… autant de gestes qui procurent du bien être.

Le toucher a le pouvoir de calmer, de rehausser l’estime de soi et de donner un sentiment d’équilibre intérieur. Indissociable de la chiropratique, le toucher a aussi des vertus thérapeutiques...


Votre chiropraticien utilise le toucher thérapeutique chaque jour : en accueillant un nouveau patient avec une poignée de mains ou en manipulant délicatement la colonne vertébrale pour libérer les zones de tension.

Dans le monde « high tech » actuel, votre chiropraticien encourage ses patients à ne pas sous estimer l’importance du contact humain et du miracle du toucher. Poursuivez votre lecture pour en découvrir les vertus.



Le lien avec la chiropratique

C’est grâce au toucher que les chiropraticiens peuvent diagnostiquer et traiter la subluxation vertébrale, qui cause une restriction du mouvement dans certaines parties de la colonne vertébrale ou un désalignement des vertèbres. Il a été établi que la subluxation vertébrale prédispose à différents pro-blèmes de santé : syndrome du canal carpien, maux de tête, maux de dos, coliques du nourrisson et infections à l’oreille.

Votre chiropraticien corrige la subluxation vertébrale à l’aide d’une technique naturelle sûre et efficace appelée ajustement chiropratique, un exemple parfait du pouvoir de guérison du toucher.

Le toucher peut aussi aider à garder un cœur en santé et à soulager la douleur.

« Le contact physique produit une légère, mais significative, diminution des variables cardiovasculaires et de l’expérience de la douleur. » (J Behav Med 1995; 18 : 69-79). Des chercheurs du département de psychiatrie du Medical College of Pennsylvania sont parvenus à cette conclusion après avoir réalisé deux tests – à un mois d’intervalle chacun – auprès de 60 étudiants. Les séances comportaient des conditions neutralisées de palpation du pouls (toucher), une épreuve au froid (agent stressant) et une combinaison d’épreuve au froid et de palpation du pouls.


Physiologie du toucher 101

Les sensori-récepteurs qui se trouvent dans la peau enregistrent divers stimuli. Mais comment ces messages sont-ils transmis au cerveau?

Des chercheurs de la University of Iowa, en collaboration avec des collègues du Max-Delbruch-Center for Molecular Medicine de Berlin (Allemagne), ont découvert récemment que ces messages sont acheminés au cerveau par une protéine appelée BSC1 (canal sodique 1). En plus d’être présente dans le cerveau, on la trouve également dans les nerfs sensoriels.


Auteur principal de l’étude, Maggie P. Price, Ph.D., explique que « la protéine BSC1 est un canal ionique situé à la pointe des nerfs entourant les follicules pileux. Lorsque le poil bouge, le canal s’ouvre et le déplacement des ions envoie un signal électrique par la longue fibre nerveuse jusqu’à la moelle épinière et, de là, jusqu’au cerveau. »


Sujet délicat

Tout le monde sait que les bébés adorent se faire cajoler. Leurs roucoulements, gazouillements et sourires le prouvent bien. Dans les cultures occidentales cependant, les parents éprouvent un malaise grandissant à étreindre leurs enfants et leurs adolescents.

« Le massage des enfants est une pratique ancienne dans presque toutes les cultures autochtones, des Bochiman de Kalahari aux Indiens d’Amérique du Sud », explique la massothérapeute et consultante en lactation Gail Levy, inf. aut. « Seul l’Occident a mis du temps à en reconnaître les bienfaits. Une grande peur est associée au toucher dans notre société. » (Special Delivery 2002; 25 : 8)

Levy blâme les médias qui parlent de la violence faite aux enfants et de la connotation érotique rattachée à l'industrie du massage.

La diffusion récente d’incidents d’attouchement a eu de malheureux contrecoups; tout le monde - parents, enseignants, membres du clergé, amis et proches même - marchent maintenant en sol miné. Même une étreinte spontanée qui se veut une marque de reconnaissance pour un travail bien fait éveille des soupçons.


Il n’en tient qu’à vous de faire quelque chose. Au lieu de perpétuer la peur, il faut axer les efforts sur l’éducation. Enseignez à vos enfants la différence entre un « bon toucher » et un « mauvais toucher ». Expliquez leur quoi faire si quelqu’un empiète sur leur espace vital ou mine leur sentiment de sécurité ou de confort de quelque façon que ce soit.

Expliquez aux enfants qu’un « bon toucher », c'est se faire brosser les cheveux, recevoir une étreinte joyeuse et se blottir l'un contre l’autre pour lire un livre favori. Le défi consiste à parler du toucher en évitant de susciter des peurs chez l'enfant - mais il faut tout de même lui apprendre à éviter le danger.


Un bébé à cajoler

Les nourrissons privés de cajoleries et autres stimulations sensorielles peuvent mourir.

Si cette privation se perpétue pendant longtemps, les survivants éprouveront de graves troubles développementaux et émotionnels - croissance ralentie, troubles de la personnalité et régression sociale (Mosby’s Medical, Nursing, & Allied Health Dictionary 1998; Edition 5 : 8CCB).

Des études cliniques présentées à l’occasion d’une séance plénière s’inscrivant dans le cadre de l’assemblée annuelle du American Academy of Pediatrics (AAP) de novembre 1997 attestent l’utilité du toucher thérapeutique :

-- la fonction respiratoire s’améliore chez les enfants asthmatiques;
-- les enfants diabétiques acceptent de se soumettre au traitement;
-- les bébés agités s’endorment plus facilement.

Le toucher thérapeutique aide aussi à contrôler l'eczéma chez les nourrissons et les enfants, tout comme l’interaction parent-bébé.

Les caresses sont particulièrement importantes pour les nourrissons nés avant terme. Citant une étude importante réalisée en 1986 par le Touch Research Institute, Dr Levy a observé que « les bébés prématurés qui ont reçu un massage trois fois par jour pendant deux semaines ont gagné presque 50 % plus de poids et étaient plus actifs et alertes que d’autres bébés aussi frêles n’ayant pas reçu de massage. » (Special Delivery 2002; 25 : 8)

Les caresses, comme toucher thérapeutique, sont aussi bénéfiques pour les enfants autistes. Ces enfants, qu’on dit souvent qu’ils « vivent dans leur propre monde », présentent la caractéristique de se dérober au toucher. Une nouvelle recherche, cependant, jette une lumière excitante sur le sujet.

Les chercheurs ont réalisé une étude de huit semaines à laquelle participaient 12 parents d’enfants autistes; les parents ont dit se sentir plus près de leur enfant et ont senti que le toucher thérapeutique avaient ouvert une voie de communication entre eux et leur enfant. » (J Child Health Care 2002; 6 : 171 181)

Les enfants semblaient également plus détendus et leur tolérance aux tâches quotidiennes, comme l’habillement, étaient accrues.


Étreintes et poignées de mains

Les personnes qui reçoivent des marques d’affection, selon plusieurs études, sont moins susceptibles d’être malades ou de devoir consulter un médecin. Elles sont aussi plus portées à avoir le goût de vivre et à aimer leur travail.

Fait plutôt ironique, un sondage réalisé auprès de 20 000 personnes dans 25 États différents a révélé qu’il y avait 20 % moins d’étreintes dans les années 1990 lors de la décennie précédente! Les pressions financières, personnelles et sociales grandissantes en seraient la cause. (Vibrant Life, 1998 : 44)

À la San Diego State University, une étude réunissant 4 000 étudiants a révélé que les personnes pour qui le toucher était source de malaise avaient également de la difficulté à communiquer et démontraient moins d’estime de soi. (Total Health 1999; 12 : 29)

Pour les personnes qui frémissent à l'idée d’une étreinte, nous proposons alors la poignée de mains. Comme l’étreinte, elle a le pouvoir de stimuler le bien-être et d’améliorer la santé.


Le lien avec les animaux

Il semble également que vous n’ayez pas besoin de réserver vos caresses pour les humains si vous voulez récolter des bienfaits émotionnels et physiques.

Plusieurs études scientifiques révèlent que l'interaction humains-animaux recèle des avantages psychologiques et physiologiques positifs. On a prouvé que les patients cardiaques qui possédaient des animaux avaient de meilleures chances de survie. Une autre étude a montré qu’à caresser un chien, la pression artérielle diminue. (Vegetarian Times 1995; 210 : 96)


Un contact apaisant

Dans un hôpital de réadaptation situé en Caroline du Nord, 24 patients adultes ont participé à trois journées consécutives de massothérapie. On a observé une diminution considérable de la pression artérielle systolique et diastolique après la thérapie. La fréquence cardiaque et respiratoire avait aussi chuté. (Rehabil Nurs 2001; 26 : 182-186)



Parlez à votre chiropraticien

La chiropratique privilégie tous les moyens naturels qui aident à guérir le corps et l’esprit. Les médicaments, par contre, servent seulement à aggraver et à masquer les problèmes. Avant de rechercher un soulagement dans une pilule, prenez rendez-vous avec votre chiropraticien pour discuter des différentes options qui s’offrent à vous.