La publicité sur les médicaments peut être dangereuse pour votre santé

La prochaine fois que vous prendrez un magazine, prenez un moment pour
compter le nombres d’annonces directement adressées aux consommateurs
que l’on retrouve pour les médicaments sur ordonnance tels que Claritin®,
 Lipitor® et Viagra®.

La télévision n’est guère mieux. Des couples déambulent main dans la main
le long de plages sablonneuses pendant qu’un narrateur fait
nonchalamment la nomenclature des divers effets secondaires de ces
médicaments tels que les maladies du foie, les problèmes rénaux et les
probabilités plus élevées d’accident vasculaire cérébral.


Selon un rapport paru dans le New England Journal of Medicine, l’industrie pharmaceutique a dépensé environ 2,5 milliards de dollars pour la publicité directe aux consommateurs en 2000 (New England Journal of Medicine 2002;346:498). Dans le même numéro de ce journal très réputé, on retrouve aussi un article semblant indiquer que la plupart de ces publicités sont trompeuses.

À titre de spécialiste de la prévention, votre chiropraticien encourage les patients à se poser des questions au sujet de ces campagnes de marketing vigoureuses des médicaments et à découvrir les solutions naturelles aux défis que pose la santé. Cette approche unique du bien-être comprend l’éducation des patients concernant la santé vertébrale de même que le régime alimentaire, l’exercice et la réduction du stress et autres choix holistiques au lieu des médicaments et des chirurgies.

Votre chiropraticien ne veut pas que vous soyez berné par l’assaut de publicité directe aux consommateurs émise par les sociétés pharmaceutiques. Poursuivez votre lecture pour en connaître davantage sur ce que l’industrie ne dit pas au sujet des médicaments dont elle fait la réclame.


Ce n’est pas votre imagination

Dans le numéro du 14 février 2002 du New England Journal of Medicine, les chercheurs de l’Université Harvard et du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont révélé que la publicité visant les consommateurs comptait pour 15 % des dépenses américaines pour la réclame des médicaments : près de 9 % de plus qu’elles étaient en 1996.

La Food and Drug Administration (FDA) a ouvert cette boîte de Pandore pharmaceutique en 1997 lorsqu’elle a autorisé les compagnies pharmaceutiques à faire de la réclame télévisée. Les compagnies pharmaceutiques disent que les annonces publicitaires aident à renseigner les consommateurs et à leur donner l’appropriation de leurs pouvoirs. Plusieurs experts, toutefois, prétendent que cette publicité crée plus de confusion que de clarté.

L’étude de Harvard et du MIT a trouvé que les sommes dépensées pour les réclames télévisées qui étaient de 220 millions en 1996 ont augmenté à 1,6 milliard en 2000.

Il est intéressant de noter que 60 % de toute la publicité véhiculée par les médias visait les médicaments suivants : Vioxx®, (arthrite); Prilosec®, (ulcères d’estomac); Claritin®, (antihistaminique); Paxil®, (antidépresseur); Zocor®, (cholestérol élevé); Viagra®, (impuissance); Celebrex®, (arthrite); Flonase®, (vaporisateur nasal) ; Allegra®, (antihistaminique); Meridia®, (perte de poids); Flovent®, (asthme); Prevachol®, (cholestérol élevé); Zyrtec®, (antihistaminique); Singulair®, (asthme) ; Lipitor®, (cholestérol élevé); Nasonez®, (allergies nasales); Ortho Tri-Cyclen®, (contraceptif oral); Valtrex®, (herpès génital); Lamisil®, (mycose unguéale) et Prempro®, (hormone contre l’ostéoporose et les symptômes de la ménopause) (Competitive Media Reporting).


Comment cela a-t-il tout commencé?

Reader’s Digest a été le premier magazine à publier de la publicité directe aux consommateurs pour un médicament sur ordonnance. C’était en 1981. Deux ans plus tard, la FDA préoccupée des effets que ces annonces auraient sur le public a suspendu cette pratique le temps qu’elle pèse le pour et le contre légal.


« Bien qu’ils conclurent que la publicité directe aux consommateurs des médicaments sur ordonnance n’était pas dans l’intérêt du public, en 1985 la FDA leva le moratoire pour des préoccupations de liberté de parole et un consensus général que la réglementation déjà en place était suffisante pour protéger le consommateur. » (The Lancet 2001;358:1141.)

L’approbation de la FDA n’était pas sans conditions. La publicité doit présentée des renseignements véridiques et mesurés sur les effets secondaires des médicaments, leurs contre-indications - les cas où il ne faut pas les prendre - et leur efficacité.

Le problème? Plusieurs médicaments ont échappé à la vigilance. Par exemple, le Rezulin®, un médicament contre le diabète, a été retiré du marché après que de nombreux décès reliés à une maladie du foie avaient été rapportés. Mais avant cette intervention, de multiples annonces vantant la fiabilité et la viabilité du Rezulin® ont été publiées.


Profil dangereux

Lors d’une étude d’une durée d’un an, les chercheurs ont révisé la publicité sur les médicaments parue le plus fréquemment dans les magazines. Les réclames des médicaments axés sur la diminution des symptômes y figuraient en abondance (The Lancet 2001;358:1141.) Au lieu d’aborder la source des problèmes de santé, comme le font les chiropraticiens, ces médicaments sont axés seulement sur un soulagement symptomatique, « masquant » la cause sous-jacente d’un problème de santé du patient.

La deuxième plus grande partie de la publicité était axée sur les médicaments utilisés pour traiter une maladie diagnostiquée. La dernière catégorie consistait en médicaments utilisés pour prévenir des conditions telles que l’ostéoporose et le cancer du sein.


Acceptation internationale

Alors que la publicité directe aux consommateurs est devenue très répandue aux États-Unis, de même qu’au Canada, l’Europe n’a pas encore adopté cette pratique.

La Commission de l’Union européenne a débuté la révision de la question en juillet 2001, discutant si elle devait ou ne devait pas suivre les traces des États-Unis. À cette époque, toutefois, George Rae, président de la division des règlements et politiques de la British Medical Association (BMA), fut cité comme suit, « Il n’y a aucun doute que le but ultime est la publicité directe aux patients d’ici 5 à 10 ans. » (The Lancet 2001;358:306.)

Rae fut cité une autre fois, à la fin de l’article, ajoutant, « En fait, presque à tous les docteurs avec qui je me suis entretenu ont dit que la BMA doit faire quelque chose pour retarder cette mesure sur la publicité et personne ne m’a dit que c’était une bonne idée.»

Que ce soit une bonne ou une mauvaise idée est un sujet encore à l’étude au Canada. Toutefois, de l’avis de l’opinion publique, il y a cinq ans, c’était « non ». « Le processus de réglementation régissant la publicité pharmaceutique au Canada et ailleurs est sérieusement compromis. Notre meilleur souhait de contrecarrer le pouvoir et l’influence de l’industrie pharmaceutique repose sur la réglementation des agences gouvernementales dont l’intérêt est la protection du public. » (Can Med Assoc J. 1997;156:982-3.)


Comment fonctionne la publicité?

La plupart de la publicité directe aux consommateurs est axée sur les émotions du consommateur et non sur l’intellect. Des images de familles souriantes et de personnes actives profitant de la vie sont grisantes. Les consommateurs, hypnotisés par des photos sur papier glacé et des petites phrases accrochantes, veulent aussi cette vie, sans réaliser que cet pub est une fabrication de toute pièce de plusieurs millions de dollars d’une firme de marketing.

La réalité est que les médicaments supportés par des campagnes publicitaires directes aux consommateurs sont souvent prescrits exagérément. Loin d’apporter le bonheur, ces médicaments rendent souvent la vie impossible aux patients à cause des effets secondaires.

Tournez la page de n’importe quelle publicité directe aux consommateurs et vous trouverez une à trois pages de texte en noir et blanc. Aucune photo sur papier glacé, aucune évocation émotive et le texte imprimé en si fins caractères que les consommateurs ont besoin d’une loupe et d’un dictionnaire médical pour comprendre.

La nature humaine étant ce qu’elle est, l’information de première importance perdue dans le texte en noir et blanc est souvent négligée en faveur des pages précédentes montrant des visages souriants et des mots destinés à faire vibrer les cordes sensibles.

Les chiropraticiens recommandent vivement aux patients de regarder plus loin que ce battage publicitaire et d’éviter d’être dupés par des campagnes publicitaires attirantes.


La chiropratique : la solution naturelle

Les partisans de la publicité directe aux consommateurs disent que le marketing donne aux consommateurs l’appropriation de leurs pouvoirs : plus ils ont de renseignements, mieux c’est pour eux.

Plusieurs spécialistes de santé holistique incluant un grand nombre de chiropraticiens sont en désaccord.

Au lieu de favoriser l’utilisation de médicaments, les chiropraticiens aident les patients à adopter un mode de vie chiropratique, un mode de vie axé sur la prévention des problèmes de santé plutôt que simplement masquer les symptômes par des médicaments. Ce mode de vie est centré sur la correction des endroits dysfonctionnels de la colonne vertébrale appelés subluxations vertébrales. Cette condition courante survient lorsque le mouvement vertébral est restreint ou les os (vertèbres) sont désalignés. Les subluxations vertébrales sont liées à une myriade de problèmes de santé tels que le syndrome du canal carpien, les maux de tête, les maux de dos, les coliques infantiles et les infections de l’oreille.

Les chiropraticiens corrigent les subluxations vertébrales par des manœuvres sûres et douces appelées ajustements chiropratiques.

En plus de corriger les subluxations vertébrales, les chiropraticiens concentrent leurs efforts sur le bien-être général en enseignant à leurs patients les bonnes habitudes alimentaires, l’exercice, la réduction du stress et autres facteurs de mode de vie.

La chiropratique offre un soulagement naturel, sans effets secondaires et sans les frais exagérés qui couvrent le coût du marketing.

Ne mettez pas votre vie entre les mains des fabricants de médicaments et de l’industrie publicitaire, prenez rendez-vous pour une évaluation chiropratique dès aujourd’hui.