Le curcuma, épice miracle – Partie II : Prévention d’autres maladies

Les assaisonnements rehaussent le parfum et la saveur des
plats. Plusieurs épices – dont le curcuma des mets
traditionnels au cari – recèlent aussi des propriétés curatives.
Ces trésors naturels se marient parfaitement au mode de vie
chiropratique, lequel vise à prévenir les maladies au lieu de
camoufler les symptômes avec des médicaments
pouvant avoir de graves effets secondaires.


Arthrite

L’arthrose, cette maladie qui frappe surtout à un âge avancé,
peut limiter considérablement le niveau d’activité de la personne atteinte et la dépouiller de sa qualité de vie.

Heureusement, des ajustements chiropratiques réguliers peuvent prévenir la perte d’amplitude de mouvement qui mène à l’arthrose.

Votre chiropraticien renseigne ses patients au sujet des aspects du mode de vie qui protègent contre l’arthrose, entre autres des interventions nutritionnelles incluant le curcuma. Il a été prouvé que la curcumine – composant du curcuma responsable de la couleur jaune distinc-tive – aide à prévenir l’arthrose.

Des chercheurs de Montréal (Canada) ont découvert que la protéine IL-1 est le principal « facteur de dégénérescence du cartilage dans les cas d’arthrite ». La protéine IL 1 déclencherait un phénomène chimique provoquant l’érosion de composantes essentielles des cellules du cartilage. À l’issue de tests en laboratoire consistant à traiter des cellules de cartilage humain au curcuma, on a constaté une suppression de 50 à 97 % des principales étapes de cette réaction en chaîne de destruction. (Matrix Biol 2002; 21 : 251-262)

Le curcuma pourrait aussi atténuer les symptômes de l’arthrite rhumatoïde. Un traitement au curcuma a été prescrit à des personnes atteintes de cette maladie dans le but d’en comparer l’efficacité avec le médicament phyenylbutazone. Le curcuma a été trouvé aussi efficace que les médicaments, mais sans les effets secondaires.


Dépression

En plus de protéger contre les troubles physiques, le curcuma pourrait rendre heureux. Des études préliminaires réalisées sur des souris montrent que le curcuma est un antidépresseur puissant.

Selon les chercheurs, le curcuma provoque des changements chimiques au cerveau semblables à l’effet des antidé-presseurs appelés inhibiteurs de la monoamine-oxydase, mais sans les effets secondaires qui leur sont associés (J Ethnopharmacol 2002 ;83:161-165).


Maladie d’Alzheimer

Les personnes âgées qui vivent dans les villages traditionnels de l’Inde ont la plus faible prévalence de la maladie d’Alzheimer du monde entier. Comme on y utilise le curcuma pour rehausser pratiquement tous les plats, les cher-cheurs croient que cet aromate est un agent puissant de protection de la mé-moire (Neurosci Lett 2001; 27 : 57).

Cette maladie dégénérative se caractérise par une inflammation cellulaire et par la présence, dans le cerveau, de plaques séniles. Pendant des essais en laboratoire, des chercheurs de l’université de l’Illinois à Chicago ont découvert que le curcuma prévenait la formation de ces plaques (J Nat Prod 2002; 65 : 1227-1231).

À l'université de Californie à Los Angeles cette fois, des chercheurs ont soumis des souris à des conditions favorables à la formation de plaques de protéine amyloïde. Comparativement aux souris de contrôle, celles ayant reçu du curcuma avaient de 43 à 50 % moins de plaques dans le cerveau. De plus, les animaux d'expérience obtenaient de meilleurs résultats au test de mémoire que ceux n’ayant pas eu de curcuma (J Neurosci 2001; 21 : 8370-8377).


Maladie intestinale inflammatoire

Ce générique regroupe deux maladies intestinales courantes : la colite ulcéreuse et la maladie de Crohn. Quatre millions de personnes seraient atteinte de ces maladies qui se caractérisent par des douleurs abdominales et des ballonnements, une perte de poids, de la diarrhée et des irritations cutanées.

La maladie intestinale inflammatoire étant jugée incurable, les patients se tournent vers des chirurgies et des médicaments dangereux pour soulager leurs symptômes. Heureusement, il y a un nouvel espoir naturel – vous l'avez deviné, le curcuma!

Des chercheurs du Japon ont découvert que l’utilisation du curcuma dans le traitement de souris atteintes d’une MII avait sensiblement réduit les marqueurs chimiques de l’inflammation associés à la maladie. « Ces découvertes portent à croire que le curcuma pourrait être un agent thérapeutique pour les patients souffrant de maladies intestinales inflammatoires. » Gastroentero 2002; 123 : 1912)


Cataractes

Aux personnes âgées du monde entier atteintes de cataractes : une alimentation riche en curie peut aider à prévenir ce problème de santé.

Des rats n’ayant consommé que de l’huile de maïs ont été comparé à d’autres ayant reçu de l’huile de maïs et du curcuma. Après deux semaines de cette diète, la cornée des animaux a été examinée afin d’y déceler les traces des changements chimiques associés à la formation de cataractes. Les rats traités au curcuma se sont montrés plus résistants à ces changements. (Am J Clin Nutr 1996; 64 : 761-766).


Maladie du foie

La cirrhose du foie, qui résulte d'une surconsommation de médicaments, de drogues ou d’alcool, est l’une des premières causes de maladie. Même pour les personnes qui surmontent leur dépendance, les dommages causés au foie sont habituellement irrécupérables. Aujourd’hui cependant, les chercheurs ont découvert que le curcuma aurait le pouvoir de ralentir la maladie du foie liée à l’alcool.

Une équipe internationale de chercheurs a étudié quatre groupes de six rats. Pendant une période de quatre semaines, chaque groupe a reçu de l’huile de poisson et de l’alcool; de l’huile de poisson et du sucre; de l'huile de poisson, de l’alcool et du curcuma; de l’huile de poisson, du sucre et du cur-cuma.

Chez les rats alimentés à l’huile de poisson et à l'alcool, on a constaté un foie engorgé, de la nécrose et de l’inflammation. Le traitement au cur-cuma a empêché à la fois l’inflammation et la nécrose causées par l’alcool. De plus, le curcuma a inhibé les changements moléculaires associés à la maladie du foie (Am J Physiol Gas-trointest Liver Physiol 2003; 284 : G321-327).


Sclérose en plaques

Des chercheurs de l'université de Vanverbilt à Nashville (Tennessee) font des recherches sur le potentiel du curcuma comme remède pour la sclérose en plaques (SP). Après avoir prédisposé des souris à une maladie similaire à la SP, du curcuma a été injecté à quelques-unes d’entre elles. Tandis que les souris de contrôle ont développé une paralysie grave, celles traitées au curcuma n’ont eu aucun symptôme (J Immunol 2002; 15 : 6505-6513).


Le lien chiropratique

Associée à toutes sortes de problèmes, dont les maladies du cœur et le cancer colorectal, l’inflammation cellulaire est également présente dans la lombalgie.

C'est cette cause initiale de maladie que les chiropraticiens s’efforcent d’enrayer. Les chiropraticiens s’attachent en particulier aux zones de la colonne vertébrale qui sont sujettes à l’inflammation. Ces régions dysfonctionnelles, appelées subluxations vertébrales, se caractérisent par un désalignement des vertèbres. Les chiropraticiens corrigent la subluxation vertébrale à l’aide d’une technique douce et efficace appelée ajustement chiropratique. Les examens chiropratiques réguliers sont donc essentiels pour prévenir cette affection.

Dans le but de renseigner ses patients au sujet de moyens naturels de prévenir l’inflammation, comme l’exercice, les techniques de réduction du stress et la nutrition, votre chiropraticien se tient au fait des plus récentes percées scientifiques. Lorsque de nouveaux résultats de recherche sont susceptibles d'aider les patients à se protéger contre l'inflammation – comme l’explosion actuelle d’études sur le curcuma – votre chiropraticien se fait un point d’honneur de partager cette information avec ses patients et le reste de la communauté.



Parlez à votre chiropraticien

Avant de remplir vos armoires de curcuma, prenez rendez-vous avec votre chiropraticien. Selon vos antécédents médicaux personnels, il saura vous proposer une approche adaptée à vos besoins particuliers.


Riz au curry

Tout à fait exquis, ce met traditionnel de l’Inde se marie à merveille avec le tofu, la viande et les légumes (voir la recette de marinade dans la Partie I).

2 cuillerées à table d’huile d’olive
1 échalote, hachée finement
1-3 gousses d’ail, hachées finement
1 feuille de laurier
1/3 tasse de raisins de Corinthe
½ cuillerée à thé de cumin
¼ tasse d’amandes
¼ cuillerée à thé de curcuma
¼ cuillerée à thé de cannelle
Sel et poivre
1 tasse de riz brun à grain long
2 tasses de bouillon de légumes ou de poulet
10 branches de persil italien frais, hachées finement

Chauffer l’huile d’olive doucement jusqu’à ce qu’elle grésille. Ajouter la feuille de laurier et brasser pendant 15 secondes. Ajouter l’ail, l’échalote, les amandes, les raisins de Corinthe, le cumin, le curcuma, la cannelle, le sel et le poivre. Faire sauter pendant trois minutes. Ajouter le riz et brasser encore trois minutes. Ajouter le bouillon de poulet et porter à ébullition. Réduire le feu, couvrir et laisser mijoter pendant 20 minutes environ. Avant de servir, retirer la feuille de laurier et ajouter le persil.