Les faits saillants de la recherche scientifique en chiropratique pour 2002: Partie 1




Votre chiropraticien croit que pour pouvoir fournir des soins exceptionnels, les spécialistes de la santé doivent se tenir au fait des travaux scientifiques. C'est pour cette raison que votre chiropraticien suit des cours de formation continue et se renseigne régulièrement sur les plus récentes études réalisées dans le domaine de la chiropratique et dans des disciplines connexes.




Notre cabinet prend tous les moyens nécessaires pour rester à l'avant-garde et reconnaît qu’il est tout aussi important de renseigner les patients. Nous sommes heureux que nos patients posent des questions au sujet de la recherche en chiropratique et qu’ils transmettent ensuite ces connaissances à leurs parents et amis.


Chaque année, au mois de décembre, dans le but de partager les données de recherche avec des patients sans les surcharger d’informations, Votre chiropraticien présente un résumé des données récentes les plus intéressantes sur la science de la chiropratique.




L’année 2002 a été particulièrement dynamique dans ce domaine. Pendant votre lecture, souvenez-vous que toutes les études dont il est fait mention ici ont été publiées dans des journaux scientifiques approuvés par des pairs : ce qui veut dire qu’elles satisfont à des normes scientifiques rigoureuses. Dans la plupart des cas, le site Web du journal est mentionné afin que vous puissiez aller y consulter l’étude ou son résumé.






Stimulation du système nerveux


Une étude, qui a remporté le premier prix au sixième congrès biennal de la World Federation of Chiropractic, corrobore la théorie suivant laquelle les ajustements chiropratiques stimulent le système nerveux.


Les chercheurs ont recruté 24 volontaires en bonne santé et ont mesuré, à l’aide de procédures d’essai spécialisées, l’excitabilité nerveuse en réponse à des ajustements chiropratiques au bas du dos. Les résultats ont révélé que l’activité nerveuse s’était améliorée immédiatement après l’ajustement.


Journal of Manipulative & Physiological Therapeutics – janvier 2002; 24 : 1-9. (www.us.elsevierhealth.com)


Chiropraticiens : l’art du toucher

Les chiropraticiens peuvent détecter de subtils désalignements de la colonne vertébrale que les patients sont incapables de sentir bien souvent. Cette sensibilité tactile accrue leur vient d'années de formation et de pratique. Selon un article scientifique publié en octobre, les étudiants en chiropratique constatent une amélioration marquée de leur sens du toucher pendant leurs années d’études.








Des chercheurs ont testé la capacité tactile afin d’établir une distinction entre deux points se trouvant dans l’index dominant et l'index non dominant de 64 étudiants inscrits à un programme de cinq ans au Anglo-European College of Chiropractic. La sensibilité tactile des étudiants de première année a été comparée à celle des étudiants de quatrième ou de cinquième niveau.






« Il ressort que l’acuité tactile des étudiants des dernières années… est supérieure à celle des étudiants de première année. Ce pourrait être le résultat de la formation intensive aux techniques de palpation que les étudiants reçoivent dans le cadre du programme. »


Journal of Manipulative & Physiological Therapeutics – octobre 2002; 25 : 521-525 (www.us.elsevierhealth.com)


Diminution des césariennes


On encourage souvent les futures mamans dont le fœtus se présente par le siège (fesses en bas) à subir une césarienne. Mais beaucoup de ces chirurgies peuvent être évitées grâce à un protocole chiropratique appelé la technique Webster.


La technique Webster consiste à effectuer des ajustements chiropratiques légers sur l’os iliaque et à relâcher la tension des muscles abdominaux chez la femme enceinte. Cette approche combinée contribue à corriger la contrainte intra-utérine qui empêche le bébé de se retourner.

Pour tester l’efficacité de la technique Webster, Dr Richard A. Pistolese a colligé les résultats d’un sondage administré à 112 membres de la International Chiropractic Pediatric Association. Les répondants ont indiqué un taux de réussite de 82 %.




Dr Pistolese insiste sur le fait que seuls les chiropraticiens ayant reçu une formation spécifique peuvent utiliser la technique Webster. Si cette procédure vous intéresse, assurez-vous que le chiropraticien qui l’effectue a reçu la formation appropriée. Il est important en outre de ne pas confondre la technique Webster avec une autre méthode appelée version par manœuvres externes ou manœuvre de Braxton-Hicks (qui consiste à exercer une pression sur l’abdomen de la mère pour tenter de retourner manuellement le bébé), qui est exécutée par les obstétriciens ou les sages-femmes et qui est jugée hors de la portée de la chiropratique dans la plupart des régions.







Journal of Manipulative & Physiological Therapeutics – juillet 2002; 25 : E1-9. ( www.us.elsevierhealth.com )



Bien vivre la ménopause…


La grande majorité des femmes qui recherchent un soulagement de leurs symptômes ménopausiques dans la chiropratique et d'autres médecines holistiques rapportent que ces thérapies douces sont efficaces, selon un article paru dans le numéro de juillet du journal Obstetrics & Gynecology, qui a réuni des données sur 886 femmes.


Obstetrics & Gynecology – juillet 2002; 100 : 18-25. www.sciencedirect.com



La fin des maux de tête…


On associe la céphalée cervicogène à une douleur musculaire dans le cou ou à un désalignement des os du cou (colonne cervicale). Un rapport publié en septembre montre que les ajustements chiropratiques (ou manipulation vertébrale) apportent un soulagement de longue durée à cette affection courante.

Des chercheurs australiens ont suivi 200 personnes souffrant de céphalées cervicogènes. Les participants ont été répartis dans quatre groupes de traitement :


1) Manipulation vertébrale seulement

2) Gymnastique rééducative

3) Combinaison manipulation vertébrale et gymnastique

4) Aucun traitement (groupe de contrôle)






Les participants ont reçu des soins pendant six semaines. On leur a demandé de signaler tout changement de médication – ainsi que dans la fréquence, l’intensité et la durée des céphalées. Leurs progrès ont également été surveillés à l'aide d’un questionnaire médical uniformisé et d’un examen physique.




Les résultats montrent qu’« à un examen de suivi après 12 mois, la manipulation vertébrale et la gymnastique rééducative avaient sensiblement réduit la fréquence et l’intensité des céphalées, mais les effets et la douleur au cou persistaient. Le traitement combiné ne s’est pas révélé supérieur à l'une ou l'autre des thérapies individuelles, mais a procuré du soulagement à 10 % de plus de patients.

Les auteurs de l’étude concluent également que la manipulation vertébrale et l'exercice pourraient réduire les symptômes de la céphalée cervicogène. Le meilleur de tout? Ces effets semblent également se maintenir sur une longue période.


Spine – septembre 2002;27:1835 , www.spinejournal.com







Coup de fouet cervical : les chiropraticiens ont raison


Les chiropraticiens affirment depuis longtemps que le coup de fouet cervical endommage non seulement le cou, mais aussi les régions supérieures, médianes et inférieures du dos. Plusieurs compagnies d'assurances et autres fournisseurs de soins de santé rejettent cette théorie. Une étude parue dans le numéro du mois d’août du American Journal of Physical Medicine & Rehabilitation vient confirmer ce que l’on a toujours cru : les blessures à la colonne cervicale peuvent provoquer des douleurs au bas du dos.


Dans le cadre de l’analyse, les chercheurs ont soumis la région lombaire (bas du dos) de cadavres à des forces comparables à des collisions arrières produisant un coup de fouet cervical.

L’étude conclut que la force générée durant la collision simulée, bien que trop faible pour briser les dos de la colonne lombaire, peut causer des blessures dans les tissus souples du bas du dos, causant par exemple un placage musculaire et des maux de dos chroniques.


American Journal of Physical Medicine & Rehabilitation – août 2002; 81 : 645-650. www.amjphysmedrehab.com


Les ajustements ne causent aucun stress

Tandis que de nombreux traitements médicaux et parallèles peuvent provoquer un stress émotionnel chez les patients, ce n’est pas le cas avec la chiropratique, comme le confirme une étude parue en février.




Les chercheurs ont mesuré la concentration de cortisol dans la salive (hormone indicatrice de stress) au sein d’un groupe d'étudiants en chiropratique de sexe masculin et asymptomatiques (sans douleur). Des prélèvements ont été effectués sur les sujets à leur domicile, au moment du lever et en laboratoire. Des prélèvements ont également été obtenus après que les étudiants ont reçu des ajustements chiropratiques (ou manipulation vertébrale).






Selon les chercheurs, « les manipulations vertébrales n’ont eu aucun effet sur les niveaux de cortisol dans la salive chez les sujets asymptomatiques. Par conséquent, nous concluons que ni l’anticipation de la manipulation vertébrale, ni la procédure elle-même n’induit un état de stress ou d’anxiété. »


Journal of Manipulative & Physiological Therapeutics – mars-avril; 25 : 149-53. (www.us.elsevierhealth.com)