L’obésité chez les enfants: une épidémie inquiétante


L’obésité est un facteur bien connu de risques de maladies cardiovasculaires, de diabète de type II et d’hypertension chez les adultes. Au cours des dernières années, l’obésité est également très répandue chez les enfants.

Selon le Journal of the American Medical Association, « le
nombre d’enfants qui présentent un poids excessif a augmenté
substantiellement entre 1986 et 1998, particulièrement chez
les Afro-américains et les Hispano-américains. En 1998, 21 %
des enfants afro-américains et 22 % des enfants hispano-
américains avaient un poids excessif comparativement à 12 %
des enfants de race blanche. » (JAMA 2001;286:2845.)


Votre chiropraticien croit que de bonnes habitudes alimentaires
et d’exercices sont la clé du bien-être pour la vie. C’est pourquoi
il est important d’enseigner ces habitudes aux enfants dès leur
plus jeune âge.

Vous avez besoin de motivation pour garder votre famille
concentrée sur la santé optimale? Poursuivez votre lecture pour connaître les conséquences de l’obésité chez les enfants.


Surcharge pour la colonne vertébrale

L’obésité, même quelques livres en trop, peut créer une surcharge pour la colonne vertébrale. Cela est particulièrement dangereux pour les enfants parce que cela les prédispose à des problèmes de dos et de cou pour le reste de leur vie.

La chiropratique se concentre sur la correction des endroits dysfonctionnels de la colonne vertébrale appelés subluxations vertébrales. Cette condition courante survient lorsque le mouvement est restreint ou que les os (vertèbres) sont désalignés. L’obésité n’est qu’un des facteurs qui peut causer ce désalignement.

Les subluxations vertébrales sont liées à une myriade de problèmes de santé comme le syndrome du canal carpien, les maux de tête, les maux de dos, les coliques et les infections de l’oreille.

Votre chiropraticien corrige les subluxations vertébrales par des manœuvres sûres et douces appelées ajustements chiropratiques.

Les recherches démontrent qu’en plus d’engendrer des subluxations vertébrales, l’obésité augmente le risque de fractures.

« Bien que le poids corporel entre en ligne de compte pour influencer positivement les os des enfants et des adultes, des études récentes semblent indiquer que le poids excessif et l’obésité durant l’enfance et l’adolescence diminuent le contenu en minéraux des os sous le contenu de ce qui devrait être prévisible basé sur le poids et sont associés à une augmentation de l’incidence de fractures durant l’enfance » (Nutr Rev 2002;60:27-30.)


Les mauvaises habitudes commencent tôt

Une étude portant sur 27 899 enfants nés aux États-Unis entre 1959 et 1965, a associé un gain rapide de poids durant les quatre premiers mois de la vie avec un risque accru de poids excessif à l’âge de sept ans. Ce schéma était indépendant du poids à la naissance et du poids atteint durant la première année de vie (Pediatrics 2002;109:194-9.)

Si les fondations d’une maison ne sont pas solides, la longévité de la maison sera compromise. De la même façon, si un enfant n’apprend pas les bonnes habitudes alimentaires, sa longévité sera compromise.

« Il existe suffisamment des preuves pour dire que le poids excessif chez les enfants met en place une toile de fond métabolique pour des maladies cardiovasculaires à l’âge adulte. De plus, une étude de suivi de 55 ans a démontré que les adultes avec un poids excessif durant l’adolescence avaient un plus grand risque de morbidité et de mortalité dues aux maladies cardiovasculaires, indépendamment du poids adulte. Ces observations ont été confirmées par un suivi de 57 ans. » (The Lancet 2001;358:1400.)


Si tu es gentil…

« Si tu es un gentil, maman te donnera un biscuit. » Utiliser la nourriture comme récompense est un piège bien tentant dans lequel il facile de tomber. Pourquoi? Parce que ça fonctionne! Mais cette solution à court terme prépare l’enfant à un échec alimentaire pour le reste de sa vie.

Les aliments ne devraient jamais être utilisés comme punition ou récompense (« Tu n’auras pas de dessert si tu ne manges pas ces pois! »).

Les jeunes qui voient la nourriture comme une punition ou une récompense transportent ces images mentales pour le reste de leur vie. Les psychologues ont découvert que les images négatives engendrent des désordres alimentaires allant de la suralimentation à l’anorexie.

Au lieu d’utiliser la nourriture comme récompense, concentrez vos efforts sur des activités saines. Récompenser un bon comportement par une visite au zoo, une marche dans la nature, du patin à roues alignées, la natation ou une autre activité physique.



Image de soi

Les enfants qui devraient jouer au chat (tag) ou au kick-ball durant la récréation sont écartés parce qu’ils ne peuvent pas suivre les autres. Et les sarcasmes de leurs compagnons peuvent être cruels.

Selon un récent rapport, l’image de soi négative que l’on voit chez les enfants avec un poids excessif semble très bien développée chez les filles aussi jeunes que 5 ans.

L’étude incluait 197 filles âgées de 5 ans. De ce groupe, 48 (25 %) démontraient un poids excessif et 20 (10 %) étaient obèses. Les filles avec un poids excessif et les filles obèses « ont démontré beaucoup moins d’estime d’elles-mêmes que leurs pairs de poids normal et percevaient aussi que leurs habiletés cognitives étaient moindres. » (Family Practice News 2001;31:33.)

Les chercheurs qui ont réalisé l’étude ont aussi observé que les mères qui démontraient de l’inquiétude au sujet du poids de leur fille, particulièrement celles qui restreignaient l’accès à la nourriture, croyaient également que les filles avaient des habiletés cognitives et physiques moindres que leurs pairs de poids normal.


Un foyer heureux aide

Les études démontrent que les enfants vivant dans des foyers avec des difficultés ont plus de désordres alimentaires que les enfants vivant dans un foyer heureux. Ces modèles négatifs peuvent les suivre durant l’âge adulte (Am J Psychiarty 2002;159:394-400).


Le manque de sommeil

Une étude japonaise regroupant 8 941 enfants, tous âgés de trois ans, a trouvé que les enfants qui ne dorment pas suffisamment tendent à prendre plus de poids que les enfants qui dorment plus longtemps (J Epidemiol 2002;12:33-9).


L’électronique à la ration!

De nos jours, plusieurs jeunes passent plus de temps devant le téléviseur ou les écrans d’ordinateur qu’ils ne jouent à l’extérieur avec des amis. Au lieu de courir et de sauter, ils manipulent des personnages animés sur les jeux vidéo pour les faire courir et sauter. L’inactivité ajoute des livres. Les enfants qui ont des modes de vie sédentaire brûlent moins de calories que les enfants actifs.

C’est pourquoi il est important que les parents limitent l’exposition des en-fants à l’électronique, particulièrement la télévision et ses incessants commerciaux d’aliments vides.

Il n’est pas obligatoire de débrancher le téléviseur pour en faire une proposition de tout ou rien. Simplement limiter son usage peut apporter des résultats appréciables. Vous pouvez également faire preuve d’imagination : achetez un cycle-exerciseur et encouragez votre enfant à pédaler durant son programme favori!

« Pour certains enfants (i.e. ceux qui n’aiment pas les sports de groupe), la télévision sous condition pourrait offrir une possibilité profitable pour une activité physique, ce qui est en accord avec les récentes recommandations de l’American Academy of Pediatrics, » (Pediatrics 2001;107:1043.)


Le diabète

Le diabète de type II, connu aussi sous le nom de diabète d’adulte, touche de plus en plus les enfants obèses.

Selon une étude de 167 enfants et adolescents obèses, entre un cinquième et un quart de tous les jeunes obèses pourraient présenter une altération de la tolérance au glucose. Une altération de la tolérance au glucose est un précurseur au diabète type II (The New England Journal of Medicine 2002:236:802.)

Si votre enfant montre un poids excessif, parlez à votre pédiatre pour prévoir une analyse de tolérance au glucose. Une utilisation insuffisante du glucose est considérée comme un précurseur au diabète. Les symptômes de la maladie incluent la fatigue, une vision trouble, une soif excessive, une urine excessive et des coupures qui ne guérissent pas. Un symptôme moins connu est l’infection chronique des voies urinaires.


Conseils qui vous aideront à aider votre enfant

Si votre enfant a un poids excessif, prenez rendez-vous avec votre chiropraticien. Ensemble, vous, le docteur et votre enfant, vous pouvez mettre en place un plan d’action. Prenez note également des conseils suivants pour aider votre enfant à revenir à un poids normal :

À ne pas faire :
-- Ridiculiser l’enfant avec un poids excessif
-- Comparer l’enfant avec ses frères, ses sœurs ou ses amis qui ne sont pas obèses

À faire :
-- Leur donner un exemple positif de vos propres habitudes alimentaires
-- Encourager votre enfant à participer à la préparation des repas
-- Insister sur de saines habitudes alimentaires et non simplement sur la perte de poids
-- Faire de l’exercice une affaire de famille
-- Dire à votre enfant que votre amour ne se mesure pas au poids.