Médicaments: sont-ils cachés dans vos aliments?


Les chiropraticiens ont depuis longtemps émis des avertissements au
sujet de l’abus d’antibiotiques et l’évolution des « superbactéries »
résistantes aux médicaments qui s’en suit.


Des recherches inquiétantes semblent maintenant indiquer que les
prescriptions d’antibiotiques ne sont pas les seules sources de
l’apparition de plus en plus croissante des « superbactéries ». En mai
1999, le New England Journal of Medicine a commenté un rapport
d’une équipe de chercheurs du Minnesota qui liait une augmentation
de maladies gastro-intestinales à une augmentation d’antibiotiques de
type quinolone donnés aux poulets et autres animaux de basse-cour.
Trois ans après que ces antibiotiques furent approuvés pour les animaux,
la résistance humaine à cette catégorie de médicaments augmenta de 10 %. Et ce n’est pas un cas isolé.

La chiropratique ne compte pas sur les médicaments pour la guérison. Toutefois, plusieurs patients sous soins chiropratiques ingèrent des antibiotiques sans le savoir. C’est pourquoi il est important de connaître exactement ce que vous achetez lorsque vous achetez de la viande.

À titre de spécialiste de la prévention, les chiropraticiens vous recommandent vivement d’évaluer les habitudes alimentaires de votre famille. Afin de faire d’autres choix santé, il est important de connaître ce que contiennent les aliments que vous consommez.

Contrairement aux aliments en conserve et aux produits emballés, une liste d’ingrédients n’est pas indiquée sur la viande. C’est pourquoi votre chiropraticien désire vous faire part des renseignements suivants avant votre prochain achat de viande.


Pourquoi donne-t-on des médicaments au bétail?

Avant la révolution des fermes de production animale intensive, quand Meuguette la vache pouvait brouter aux champs, en liberté, elle était plus en santé et moins sujette aux maladies. Les bâtiments d’élevage cloisonnés d’aujourd’hui, toutefois, ont produit des troupeaux et des troupeaux de vaches stressées. Et une vache stressée, tout comme les humains, est plus susceptible de contracter des maladies.

Plutôt que d’attendre qu’un animal soit malade, on administre au bétail des antibiotiques « préventifs ». On augmente ainsi la résistance de l’animal mais le coût à long terme chez l’humain demeure un sujet de discussion très animé.


Résistance radicale

Dans les fermes de production animale intensive, on donne fréquemment des quantités excessives d’antibiotiques aux animaux. Ces médicaments se retrouvent dans les produits laitiers et autres produits. De plus, la viande provenant d’animaux nourris aux antibiotiques peut être infectée de bactéries résistantes lesquelles déclenchent une intoxication alimentaire dont certaines sont fatales.

« De 1995 à 2000, les chercheurs du Laboratoire Vétérinaire Danois à Copenhague ont testé plus de 2 500 isolats d’entérocoques provenant de porcs et de poulets à griller pour déterminer le schéma de résistance aux antibiotiques. Ils ont découvert que durant cette période, le taux de résistance à l’avoparcine (bannie au Danemark en 1995) qui était de près de 73 % a chuté à un peu plus de 5 %. La résistance à la virginiamycine, bannie en 1998, qui était de plus de 66% en 1998 a diminué à moins de 40% en 2000. » (The Journal of the American Medical Association 2001;286:663.)

Au Danemark, les éleveurs de bétail ont diminué l’utilisation annuelle et nationale d’antibiotiques de 200 à 50 tonnes entre 1994 et 2000. Ironiquement, la fréquence de la maladie chez le bétail n’augmenta pas de façon notable (Science News 2000:158:95).

Lorsqu’un garçon de 12 ans habitant sur une ferme du Nebraska développa une infection de salmonelle résistante à la ceftriaxone, le Département de Santé du Nebraska ouvrit une enquête. La ceftriaxone étant utilisée pour traiter la salmonelle, la résistance au médicament serait un grave problème de santé publique. Les analyses ont révélé que le garçon fut infecté par une souche bactérienne identique à celle retrouvée dans les matières fécales de certains animaux sur la ferme de ses parents (The New England Journal of Medicine 2000;342:1242).

De nos jours, la salmonelle est présente partout. Les chercheurs ont récemment découvert que 20 % de 200 échantillons de viande provenant de trois épiceries étaient contaminés par la salmonelle : 84 % des souches de salmonelle étaient résistantes à un antibiotique, la moitié était résistante à trois antibiotiques et certaines étaient résistantes à neuf antibiotiques ou plus. Selon les chercheurs, c’est un résultat direct de l’utilisation d’antibiotiques dans la nourriture des animaux (The New England Journal of Medicine (2000:345:1147).


Qu’en est-il des hormones?

On donne des hormones aux animaux pour stimuler la croissance et le rendement. Le reste, c’est une question de gros sous : un plus gros bœuf veut dire plus de viande, ce qui se traduit par plus de profits.

En Europe, deux hormones de croissance, norgestomet et progestérone, ont été bannies pour utilisation chez les animaux l’année dernière. La raison? Les effets négatifs sur la santé associés à la consommation régulière de ces hormones. Bien que ces hormones puissent être utilisées en quantité limitée et réglementée dans un but thérapeutique, les défenseurs le voient comme un précédent important (European Report 2001 :478).


Choisir de la viande biologique

La viande biologique provient d’animaux qui n’ont reçu aucun antibiotique préventif, aucune hormone ni aucun autre produit chimique. Demandez à votre docteur de vous recommander une boucherie ou un magasin qui vend de la viande biologique.


Se méfier de la viande « de ferme »

Le terme « de ferme » porte sa signification littérale : les animaux comme Meuguette, la vache, broutent dans les pâturages librement. Toutefois, contrairement à la viande certifiée biologique, on peut donner aux animaux « de ferme » des antibiotiques préventifs.

Si vous n’êtes pas certain que la viande que vous voulez vous procurer est une viande « de ferme » ou biologique, demandez à votre boucher. Ou informez-vous directement au grossiste du magasin.


Des antibiotiques dans le lait?

Lorsque Meuguette la vache contracte une infection au pis, les fermiers appliquent des crèmes et des baumes antibiotiques. Mais on soupçonne que des résidus de médicaments dans le lait peuvent causer des problèmes de santé chez les humains qui boivent le lait de même que contribuer à développer une résistance aux antibiotiques (The Ecologist 1998;28:266).


Déranger la nature

Les scientifiques soupçonnent un lien entre les hormones dans les produits laitiers et dans les viandes et le déclenchement d’une puberté prématurée chez les filles. Des études pour déterminer la corrélation entre les hormones provenant du bétail et le déclenchement précoce de la puberté sont présentement en cours. Ce qui est clair, c’est que chaque génération de jeunes femmes dans les pays où on consomme des produits alimentaires provenant d’élevage nourri aux hormones atteint la puberté à un plus jeune âge.


Parler à votre docteur

Les renseignements contenus dans ce bulletin ne sont que la pointe de l’iceberg. Si le contenu de la viande que vous consommez, outre les protéines, et le contenu du lait que vous buvez vous préoccupent, prenez rendez-vous avec votre docteur pour en discuter.

Ce centre chiropratique est engagé à aider les patients à adopter un mode de vie chiropratique : un mode de vie axé sur la prévention des problèmes de santé plutôt que masquer les symptômes avec des médicaments. Ce mode de vie est centré sur la correction des endroits dysfonctionnels de la colonne vertébrale appelés subluxations vertébrales Cette condition courante survient lorsque le mouvement vertébral est restreint ou les os (vertèbres) sont désalignés.

Les subluxations vertébrales sont liées à une myriade de problèmes de santé tels que le syndrome du canal carpien, les maux de tête, les maux de dos, les coliques infantiles et les infections de l’oreille. Les chiropraticiens corrigent les subluxations vertébrales avec des manœuvres sûres et douces appelées ajustements chiropratiques.

Des déséquilibres alimentaires et des médicaments non nécessaires tels que les antibiotiques peuvent déranger l’équilibre naturel du corps et par la suite déclencher des problèmes vertébraux. En recherchant avec soin vos choix nutritionnels et en vous assurant de connaître ce que vos aliments contiennent et comment ils ont été produits, vous pouvez, ainsi que votre famille, envisager un avenir en meilleur santé.