Inflammation: cinq aliments qui combattent l’inflammation


Vous venez tout juste de trébucher sur le jouet dont vous avez dit une
 dizaine de fois à votre enfant de ranger. En vous relevant de votre chute,
vous constatez que votre bras commence à enfler et à rougir – le jouet
 incriminé a laissé sa marque sur votre peau.


Votre bras commence déjà à devenir « chaud ».

Les substances chimiques responsables de votre soudaine inflammation
se nomment les eicosanoïdes. Plus particulièrement, deux groupes
d’eicosanoïdes, les prostaglandines et les leucotriènes, déclenchent
l’inflammation.


Malgré l’opinion populaire, l’inflammation n’est pas nécessairement une mauvaise chose.

Les chiropraticiens comprennent que l’inflammation est une partie importante de la guérison. C’est un signe que le corps est au travail, se guérissant lui-même. Toute-fois, une inflammation grave peut prolonger la guérison et augmenter l’inconfort.

Le secret est de prévenir l’inflammation excessive. Les soins chiropratiques sont le meilleur moyen de le faire. Une bonne posture et une saine alimentation sont essentielles lorsqu’on parle de mettre fin à l’inflammation musculaire et articulaire, et c’est pourquoi la chiropratique est une arme puissante dans la lutte aux maux et douleurs.


Se redresser

Comment la posture est-elle liée à la santé musculaire? Les muscles sont reliés aux vertèbres. Lorsque les vertèbres sont désalignées, les muscles peuvent aussi être affectés. Ces endroits de désalignement vertébral se nomment subluxations vertébrales. Le chiropraticien utilise des manœuvres douces et efficaces appelées ajustements chiropratiques pour éliminer les subluxations vertébrales, rétablissant ainsi le mouvement à la colonne vertébrale et prévenant la douleur musculaire (Spine 24;2:146-52).

Les ajustements chiropratiques font plus que prévenir les blessures musculaires en rétablissant le bon alignement à la colonne vertébrale : ils peuvent aussi affecter directement les muscles de vos membres parce que l’ensemble des muscles s’étend de la colonne vertébrale jusque dans vos membres. Par exemple, les ajustements lombaires réduisent l’inhibition musculaire associée à l’inflammation du genou (J Manip & Phys Ther 1999;22:149-53).

En plus de prévenir l’inflammation musculaire, les ajustements chiropratiques favorisent le mouvement optimal des articulations, le secret pour préve-nir l’arthrose et l’inflammation qui lui est associée (J Manip & Phys Ther 1989;126:419-27). Une recherche novatrice démontre également que les ajustements chiropratiques peuvent modifier les interactions chimiques qui cause l’inflammation (J Manip & Phys Ther 2000;30).

Le chiropraticien enseigne également aux patients comment mettre fin à l’inflammation par l’alimentation. Poursuivez votre lecture pour connaître les cinq meilleurs aliments contre l’inflammation – quelques-uns sont probablement déjà dans votre garde-manger.


Le maquereau

Le maquereau, le saumon, la truite, la sardine et autres poissons des eaux froides sont des moyens délicieux de combattre l’inflammation. L’acide arachidonique, un acide gras essentiel que l’on retrouve dans les produits laitiers, l’huile d’arachide, les œufs, le bœuf, les viandes et les gras de source animale, est le principal activateur de l’inflammation. L’acide gamma linolénique (contenu dans l’huile d’onagre, l’huile de bourrache et les acides gras oméga-3 (l’huile de graines de lin et les huiles de poisson) déplace l’acide arachidonique des membranes cellulaires, par conséquent diminue la produc-tion de substances chimiques pro-inflammatoires.

Avec le temps, le régime alimentaire humain a subi un changement de ratio des acides gras oméga-6 à oméga-3. Le ratio est maintenant de 25 pour 1, mais il devrait être plus près de 5 pour 1. Les sources alimentaires d’oméga-3 sont l’huile de graines de lin, les légumes à feuillage vert, les fèves de soya, l’huile de canola, l’acide eicosapentanoïque (EPA), l’acide docosahexanoïque (DHA) et les huiles de poisson (les espèces mentionnées plus haut).


Le pamplemousse est un fruit formidable

Les bioflavonoïdes, substances chimiques abondantes dans les agrumes sont des plus efficaces pour soulager l’inflammation au niveau cellulaire. Ils gênent le libération des substances chimiques associées à l’inflammation, stabilisent les membranes cellulaires et diminuent la contraction des muscles lisses (Planta Medica 1985;51:16-22). Les bioflavonoïdes des agrumes inhibent l’acide arachidonique, alors que la vitamine C, que l’on retrouve en abondance dans les agrumes – accélère la guérison du collagène et des tissus conjonctifs.


Ananas et papaye

Avant de recourir à un des derniersnés des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), jetez un coup d’œil à la section des fruits de votre supermarché ou d’un marché local. Les enzymes protéolytiques, qui brisent les protéines, sont une alternative beaucoup plus sûre. Les enzymes protéolytiques comprennent la broméline (ananas) et la trypsine (papaye).

Les enzymes protéolytiques inhibent l’inflammation en prévenant les dommages aux tissus. Cela a pour résultat d’accélérer la guérison, jusqu’à 50 % plus vite!

Ils brisent aussi la paroi fibrineuse qui se forme autour d’une région d’inflammation. Cette paroi démarre l’enflure en bloquant les vaisseaux sanguins et lymphatiques du corps (Med Hypothesis 1980:6-00-104).

Ces enzymes doivent être consommés (ou pris sous formes de comprimés) sur un estomac vide – sinon ils agiront seulement comme des enzymes digestifs.


Le son de riz

Même si ce n’est pas très exotique, le son de riz contient une bonne quantité d’ingrédients anti-inflammatoires. Des expériences scientifiques révèlent que plusieurs des nutriments de cet aliment inhibent l’inflammation au niveau cellulaire ((J Agric Food Chem 2000;48:2313-9).




Mets indiens

La prochaine fois que vous souffrirez de douleurs inflammatoires, pensez à vous préparer un mets avec du cari. Plusieurs épices dans la cuisine in-dienne inhibent un processus chimique associé à l’inflammation appelé la cyclooxygenèse (Ind J Med Res 1971;59:1289-95). La curcumine (l’ingrédient principal du curcuma), le gingembre et le capsicum (poivre de Cayenne) pour ne nommer que trois de ces délicieuses options. On accorde aussi au boswellia, une herbe de la médecine ayurvédique, des propriétés pour soulager l’inflammation.


Qu’il y a-t-il de mauvais à prendre des AINS?

Les personnes qui ont des douleurs choisissent souvent de prendre des AINS tels que l’ibuprofène et l’aspirine, faisait des AINS le numéro un des médicaments en vente libre. Bien que les AINS puissent procurer un soulagement à court terme, ils masquent simplement les symptômes sans aborder la cause première de l’inflammation. Qui plus est, les recherches indiquent que les AINS aggravent souvent l’inflammation, particulièrement chez les patients souffrant d’arthrose.

Un rapport dans la revue britannique, The Lancet, lie les AINS à une accélération des problèmes arthritiques. On a aussi trouvé que l’ibuprofène nuit à la guérison des blessures (J Am Acad Dermatol 1998;18:1173-9).

Voici une autre raison pour être prudent avec les AINS : ils causent un dommage au tube digestif. 25 % des ulcères gastro-intestinaux sont causés par ces médicaments. (Il n’est pas surprenant que le médicament sur ordonnance le plus vendu soit un médicament contre les ulcères.) Des 13 millions de personnes aux États-Unis qui prennent régulièrement des AINS, on estime à 103 000 le nombre de personnes qui chaque année sont hospitalisées à cause de complications graves.

Les statistiques révèlent qu’il y a plus de décès à cause de l’utilisation des AINS que du SIDA. Une étude publiée dans The Journal of Rheumatology a trouvé que « Ce n’est que récemment, toutefois, que la toxicité générale des AINS a été quantifiée avec précision et que l’existence d’un problème substantiel de santé publique a été identifiée… des cas d’intoxications graves à cause de l’utilisation des AINS représentent non seulement la deuxième maladie rhumatologique la plus mortelle, mais aussi la plus courante forme d’intoxication grave associée à n’importe quelle catégorie de médicaments d’usage courant. » (The Journal of Rheumatology 1991:28.)